Chaque année, de nombreux parents se posent la même question : « Et si un séjour linguistique aidait mon enfant à progresser en anglais… et à grandir un peu aussi ? »
L’idée est séduisante : immersion totale, découverte culturelle, ouverture d’esprit, gain d’autonomie… Sur le papier, tout est parfait. Mais quand on se met à chercher « séjour linguistique ado » sur Google, c’est une autre histoire. Une avalanche d’offres, de formules, de destinations… et très vite, on ne sait plus où donner de la tête.

C’est justement pour y voir plus clair que j’ai échangé avec Colombe, fondatrice de My English School, une structure spécialisée dans les séjours linguistiques sur mesure. Colombe connaît son sujet sur le bout des doigts : en plus de son expertise professionnelle, elle parle aussi en tant que maman ayant cherché, pour ses trois enfants, les meilleures options pour apprendre les langues autrement.

Voici ce que j’ai retenu de notre conversation : 7 grands conseils pour vous aider à faire le bon choix et offrir à votre enfant une expérience à la fois riche, joyeuse et profondément formatrice.

1. Comprendre les différents types de séjours… pour ne pas se tromper dès le départ

Tous les séjours linguistiques ne se ressemblent pas, et c’est peut-être là que tout commence. Colombe distingue plusieurs grandes catégories :

• Les Summer Schools : cours de langue le matin, activités l’après-midi. C’est la formule la plus répandue (et très bien encadrée).
• Les Summer Camps : place à l’immersion 100% ludique, souvent sans cours formels mais avec des animateurs anglophones.
• Les Enrichment Camps : parfaits pour les ados curieux. On y explore une thématique (business, théâtre, médecine…) en anglais, sans forcément faire de « cours d’anglais ». On peut même travailler son orientation.
• Les scolarités à l’étranger (internats anglais, trimestres ou années complètes) : une option plus longue, très structurante.
• Les séjours humanitaires : pour conjuguer immersion linguistique et engagement dans des projets solidaires ou environnementaux.

👉 L’enjeu ici : bien cerner ce qui convient à l’âge, à la maturité et à la personnalité de votre enfant.

2. Savoir pourquoi on part : définir l’objectif du séjour

Un séjour linguistique, ce n’est pas une case à cocher. C’est un projet à construire autour d’un objectif clair.

Est-ce pour :

• Gagner en fluidité à l’oral ?
• Prendre confiance ?
• Tester une orientation (ingénierie, arts, sciences…) dans un camp spécialisé ?
• Préparer un examen (IELTS, Cambridge…) utile pour les écoles de commerce et les études à l’étranger?
• Sortir du système scolaire classique pour souffler, se réconcilier avec l’école ailleurs ?

Toutes ces raisons sont valables, mais elles ne renvoient pas du tout aux mêmes formats. D’où l’importance de bien identifier le pourquoi avant de choisir le comment.

3. Choisir la bonne destination… et le bon environnement

On pense souvent au pays, mais Colombe recommande aussi de s’interroger sur le cadre de vie que l’on souhaite offrir à son enfant :

• Grande ville ou campagne ?
• Campus à la Harry Potter ou famille d’accueil ?
• Vol direct ou correspondance compliquée depuis votre ville ?

Et bien sûr, toujours vérifier que la langue souhaitée est bien la langue principale sur place. Ça paraît évident… et pourtant !

4. Adapter la formule à l’âge et à la maturité de l’enfant

Colombe est formelle : un séjour linguistique se pense en fonction de l’enfant, pas de l’offre.

• Un enfant de 9 ans peut très bien partir, à condition d’avoir un encadrement solide et un groupe d’âge homogène.
• Un ado de 15 ans aura peut-être besoin d’un séjour plus autonome, avec des cours de qualité, mais aussi des temps pour découvrir et interagir librement.
• Un ado très scolaire s’épanouira peut-être mieux dans un Enrichment Camp, alors qu’un profil plus timide préférera un cadre plus sécurisant.

⚠️ Attention aussi aux groupes “fourre-tout” type 10-17 ans : ils peuvent créer un vrai décalage.

5. Veiller à la qualité de l’encadrement, des cours et de l’hébergement

C’est souvent là que se joue la réussite du séjour. Colombe insiste sur plusieurs points de vigilance :

• Cours adaptés et bien dosés : en petits groupes, avec un vrai test de niveau en début de séjour.
• Professeurs qualifiés : pas juste des natifs, mais des enseignants formés.
• Immersion réelle : éviter les séjours trop francophones où l’on reste entre Français.
• Infrastructures solides : logements sûrs, lieux de cours agréables, encadrement présent et bienveillant.

Famille d’accueil ou campus ? Les deux ont leurs avantages, mais tout dépend de l’enfant et… de la qualité du matching.

6. Budget, timing et organisation : tout se joue souvent en amont

Un bon séjour linguistique, ça se prépare. Idéalement, entre janvier et mai, pour avoir du choix sur les dates, les options (sports, théâtre, exam…), et éviter les dernières places dans des séjours « par défaut ».

Côté budget, attention aux offres trop alléchantes. Comme le dit Colombe : « La qualité a un prix : profs formés, encadrement renforcé, suivi sur place… tout cela se paie, et c’est normal. »

Vérifiez aussi :

• Ce que le prix comprend (transport, excursions, transferts)
• La politique d’annulation
• L’organisation du voyage (surtout si votre enfant part seul ou depuis la province)

7. Et surtout… écouter votre enfant

C’est peut-être le plus important.
Un séjour linguistique réussi, c’est un séjour désiré. Même chez les plus jeunes, on peut sentir s’il y a une curiosité, une envie, ou au contraire une appréhension trop forte.

💡 Colombe recommande parfois de partir avec un frère, une sœur ou un copain pour un premier séjour, quitte à ce qu’ils soient séparés pendant la journée. Ça rassure, sans nuire à l’immersion.

En résumé…

Le séjour linguistique parfait, ce n’est pas celui du voisin, ni le plus cher du catalogue. C’est celui qui correspond à votre enfant, à ses besoins, à sa personnalité, à son âge. Avec les bons repères, et les conseils avisés d’une experte comme Colombe, vous pouvez faire un choix éclairé — et offrir à votre enfant une aventure inoubliable.

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Photo de Anderson Schmig